Résidences méditerranée

La Friche la Belle de Mai et l’Institut Français du Maroc s’associent pour la mise en place d’un nouveau programme de résidences croisées, La Résidence Méditerranée, qui se déroule de 2015 à 2018.
Ce dispositif a pour objectif l’accueil d’artistes émergents marocains à Marseille et d’artistes français au Maroc. La Friche la Belle de Mai et l’Institut Français du Maroc souhaitent encourager la mobilité des artistes émergents en méditerranée en leur proposant un cadre de recherche et de création sur mesure qui leur permet d’affiner leur pratique artistique et de développer un réseau. Un accompagnement artistique sur mesure est mis en place afin de suivre au plus près et avec la plus grande pertinence possible, les travaux des artistes durant leurs séjours. Des visites d’ateliers et présentations de sorties de résidences auprès des professionnels et du public sont mis en place.

En tant que producteur associé, Sextant et plus / Group coordonne les résidences Arts visuels

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Août — Novembre 2017
Zainab Andalibe





Zainab Andalibe est membre de la coopérative de recherche à l'Ecole des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand et diplômée des Beaux-Arts de Montpellier. En 2012, elle gagne le Prix Félix Sabatier, décerné par le musée Fabre à Montpellier. Elle a participé à de nombreuses expositions collectives à travers le monde (Etats-Unis, Maroc, Suisse, Danemark) mais aussi personnelles.
Pour cette artiste, trouver un point d'équilibre entre une recherche esthétique et un contexte social c'est concevoir l'objet en tant qu'élément donnant ouvertement à penser. Penser une situation, une réalité. Celle d'un double rapport possible, d'un lien ou d'une collision entre l'ici et l'ailleurs, le commun et l'étrange(r), dans un mouvement constant entre ce qui serait établi et ce qui est irrégulier.
Cette recherche touche à la notion du contexte en tant que révélateur d'un paysage ontologique, celui du lien entre Nous, les Autres dans un Lieu. C'est à la fois dans ces distances et dans ces rapprochements que se créé le paysage.

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Août — Novembre 2017
Sanae Dannoune





Née en 1992 à Beni Mellal au Maroc, Sanae Dannoune est diplômée des Beaux-Arts de Tétouan. Elle a participé au Festival International d'Art Vidéo de Casablanca, à la Biennale de Marrakech.
Elle continue et développe son projet intitulé « Le Poumons et ses avatars » lors de sa résidence à la Friche. Elle y explore divers formats plastiques, dessins, performances, photos réalisés à partir des caractéristiques du poumon: sa forme, sa constitution, son rôle essentiel dans le vivant, à la fois biologique et sensitif… Elle se concentre sur la respiration, ses anomalies, ses problèmes et notamment l'angoisse.

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Août — Novembre 2017
Hanane El Farissi





Hanane El Farissi est née au Maroc à Skhirate le 02 Mai 1990, vit et travaille entre Rabat et Bruxelles. Diplômée en 2013 de l'Institut des Beaux-Arts de Tétouan et de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de la Cambre à Bruxelles en 2017, cette jeune artiste pluridisciplinaire amène à questionner sur l'identité et l'histoire, incluses dans des sociétés toujours évacuatrices.
Lors de sa résidence à la Friche, son projet consiste à faire un travail plastique et visuel in-situ, inspiré par le site historique, culturel, économique et cosmopolite de la ville de Marseille. Il débutera dans un premier temps par un travail de dessin, et qui prendra par la suite d'autres formes artistiques, tels que la vidéo, la photographie, l'installation…etc.

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Mars — Mai 2016
Abdessamad El Montassir




Les recherches d’Abdessamad El Montassir sont axées sur une trilogie que l’artiste forge depuis 2015 : le droit à l’oubli, les récits fictionnels et viscéraux, et le trauma d’anticipation.
Dans l’ensemble de son travail et de ses recherches, Abdessamad El Montassir met en place des processus réflexifs qui invitent à repenser l’Histoire et les cartographies à travers les récits collectifs ou fictionnels et les archives non matérielles.
Dans un même temps, ses projets questionnent les traumatismes et leurs influences sur les individus, leurs comportements et leurs évolutions socio-politiques, et déploient des processus où ces traumatismes servent à l’historisation.
Ces problématiques, Abdessamad El Montassir les aborde en prenant en considérations les savoirs des identités qui ne sont pas humaines – les plantes et les récits viscéraux - afin de faire émerger des manières renouvelée de penser nos environnements.
De ce fait, sa démarche artistique prend forme dans ouvre des espaces de négociation convoquant les micro-histoires et les mémoires amnésiques, rendues invisibles par l’Histoire Officielle, afin d’explorer leur place et leurs enjeux dans les espaces politiques et citoyens de nos sociétés contemporaines.
Engagé dans une pratique interdisciplinaire, Abdessamad El Montassir tend à mettre en valeur des visions plurielles au travers de collaborations et de rencontres avec des historiens, scientifiques, militants et citoyens- témoins.

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Abdessamad el Montassir
Né en 1989, vit et travaille entre Rabat, Boujdour et Marseille.
Abdessamad El Montassir est associate fellow à l’IMéRA – Institut d’Etudes Avancées à Marseille.
Ses recherches sont axées sur une trilogie que l’artiste forge depuis 2015 : le droit à l’oubli, les récits fictionnels et viscéraux, et le trauma d’anticipation.
Il est diplômé de l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan, ainsi que du master Enseignement artistique et éducation esthétique de l’École Normale Supérieure de Meknès.
Abdessamad El Montassir a participé à plusieurs expositions nationales et internationales, parmi lesquelles Invisible curatée par Alya Sebti pour la 13ème biennale de l’Art africain contemporain de Dakar et pour l’ifa-Galerie à Berlin, De liens et d’exils à La Villa Empain - Fondation Boghossian à Bruxelles, Al Amakine dans le cadre des 11ème Rencontres de Bamako, Saout Africa(s) dans le cadre de la documenta 14 à SAVVY Contemporary à Berlin, et Attokoussy à Hinterland à Vienne et au Cube - independent art room à Rabat.
Abdessamad El Montassir a également pris part à plusieurs résidences artistiques : Programme Art, Science et Société à l’IMéRA à Marseille, La Cité Internationale des Arts à Paris, le summer’s lab au Cube - independent art room à Rabat, La Résidence Méditerranée à La Friche La Belle de Mai de Marseille.
Partie intégrante de ses recherches, Abdessamad El Montassir intervient régulièrement dans des conférences ou pour des institutions telles que l’ICI Institute for Cultural Inquiry à Berlin, ifa-Galerie Berlin, IMéRA - instituts d’études avancées à Marseille, Le Cube - independent art room à Rabat ou encore le Goethe-Institut.


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Septembre — Décembre 2015
Abdellah M. Hassak et Naji Tbel




Le projet : Fixed Sand - Sable fixe
“Fixed Sand - Sable fixe” est un projet audiovisuel qui oscille entre les champs de l'art et des nouvelles technologies pour la production de contenu autour de la thématique de "la Science Fiction dans l’Imaginaire Islamique et Arabe". Il s’agit d'un projet de recherche sur l'innovation et le développement des technologies de l'art élargie à la narration visuelle, sonore et poétique. Cette narration s'articule sur plusieurs médias artistiques en dialogue permanent. Il s’agit d´une nouvelle manière de raconter une histoire en développant un univers narratif à multiples entrées artistiques.


Abdellah M. Hassak
Abedallah M. Hassak est un artiste sonore et un compositeur de musique électronique. Il se produit aussi sous le nom de Dubosmium. Son travail est basé sur l'utilisation de la technologie numérique. Son travail sonore est axé sur l'utilisation de la technologie numérique pour la transformation et l'interactivité sonore.

Naji Tbel
Naji Tbel est un cinéaste et artiste visuel marocain dont les expériences sont très diversifié : Cinéma, art visuel, photographie … Son œuvre est basée sur une liberté dans la forme de création. Rempli de signes, le discours véhiculé est un grand mélange entre réflexion et sensation. > ahassak.wordpress.com

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Avril — Juin 2015
Soukaina Joual




"Mon travail se concentre sur le corps et ce qui est caché sous la peau.
Je suis inspiré par l'imagerie de boucheries, de la beauté de la viande, des superbes couleurs et de la texture de la chair, des os et des organes. Mais cette beauté est également une réminiscence de l'horreur et de la violence de la vie. Pour moi, la viande a une dualité : elle est à la fois morbide, mais aussi sensuelle et politique.
En tant que femme musulmane, nos rituels et croyances nourrissent mes thèmes. Mes oeuvres sont souvent viscérales et choquantes, mais elles représentent la réalité de la vie : son horreur et la beauté, la connexion entre la base et le sublime. Mon travail reflète l'utilisation des corps, en particulier la viande, en tant que symboles de concepts philosophiques et moraux : l'amour, le plaisir, la violence, la religion, naissance et de décès.
La viande fait partie de ma vie sous de nombreuses formes différentes et pour moi nous sommes entourés de chair et de sang et nous avons tous vu des choses autour de nous et dans le monde entier. Des choses violentes, brutes et tristes. Et nous essayons d'oublier ces moments désagréables et inquiétants dans nos vies, mais j'essaie de les embrasser et de les utiliser comme source d'inspiration dans mon travail. "


Soukaina Joual
Soukaina Joual est née en 1990, vit et travaille à Fès. Elle est diplômée de l'Institut National des Beaux-Arts en 2011 à Tétouan, au Maroc.
Son travail a été présenté dans plusieurs expositions, dont à la Foire d'art contemporain de l'Afrique et de la Méditerranée à Casablanca en 2011; à BLAST au GVCC à Casablanca en 2012, "Diary of a Thief - we steal because we love" au Sunday IssueGallery à Tokyo en 2013 et à "A Matter of Sensuality", au JIKKA à Tokyo en 2015.

> soukainajoual.blogspot.fr/